La jeune société française est en proie à des difficultés financières qui l’empêchent d’avancer. Son projet : une voiture à pile à combustible en 2025. Son souci : une trésorerie à 20 000 euros…
Les ambitieux projets d’une voiture à hydrogène française seront-ils voués à l’échec ? Hopium, la start-up normande qui en rêve, et qui en a fait la part belle lors du dernier salon de l’Auto à Paris, rencontre actuellement de grandes difficultés financières. Les premiers clients ont démontré un grand intérêt, mais n’ont pas encore vu poser la première pierre de l’usine de fabrication…
Premier contact avec le concept Hopium Machina : les infos à retenir
20 000 euros de trésorerie…
Qu’à cela ne tienne, cette pépite sera dans les jours à venir sauver, du moins temporairement, par la Région Normandie. La collectivité a décidé d’un plan d’aide de deux millions d’euros pour que l’entreprise s’en sorte, et ce rapidement.
Olivier Lombard, ancien pilote automobile et président d’Hopium, fait face, logiquement, à la hausse du coût de l’énergie, des composants, des complications majeures pour un néo-constructeur automobile qui doit rendre des comptes à ses fournisseurs. L’entreprise afficherait une trésorerie à 20 000 euros seulement, contre près de 5 millions il y a à peine six mois.
Soutenir la R & D
Selon Les Échos, « au premier semestre, la perte nette atteignait 9,5 millions d’euros ». L’enveloppe qui sera versée par la Région, et qui devra être remboursée dans les 18 mois, ne sera pas suffisante mais pourrait soutenir la branche R & D d’Hopium et faciliter le recrutement d’une trentaine de nouveaux salariés.
Quelques mois plus tôt, le Crédit Agricole avait annoncé un « protocole d’accord » de 10 000 voitures à Hopium, afin de les proposer à des « clients particuliers ou professionnels ». Rien de nouveau n’a été communiqué à ce sujet.
Même risque pour NamX ?
L’usine de Douains, entre Vernon et Évreux, n’a même pas encore vu le jour mais sera située idéalement, à l’ouest, près des acteurs français de l’hydrogène comme Air Liquide et ArianeGroup. Cependant, les investisseurs pourraient restés pessimistes, tant la filière de l’hydrogène en est encore à ses balbutiements pour un usage quotidien sur nos routes françaises.
La société française ambitionne de commercialiser la Machina, sa voiture à pile à combustible d’une puissance de 500 chevaux, à partir de 2025, mais rien ne présage qu’il n’y parvienne, tout comme NamX. Le franco-marocain vise le même objectif avec son HUV, mais n’a plus fait parler de lui depuis quelques mois.
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