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ZFE, Zone à fortes exclusions

Ça souffle Déplacement ON février 18, 2023 0 COMMENTAIRE

Gilles Savary n’est pas contre la ville apaisée, débarrassée de voitures et de ses émissions polluantes, mais elle ne doit pas exclure la périphérie. Le danger, c’est l’explosion sociale que constituerait une ville fermée sur elle-même, interdite à ses banlieues. Les solutions existent, il les regroupe dans un livre manifeste.

Gilles Savary n’a rien d’un extrémiste. Pourtant, le titre de son dernier essai pourrait laisser penser qu’il prépare la poudre (« La Ville inaccessible. Essai sur une fabrique de gilets jaunes », éditions Le Bord de l’eau). Ancien député, français et européen, grand connaisseur des collectivités locales, il jette un œil acéré sur l’actuel repliement des villes, symbolisé par la multiplication annoncée des ZFE, les Zones à faibles émissions. Il plaide pour un développement massif des transports publics prioritairement en périphérie. Pas des transports en commun faute de mieux, « réservés aux plus modestes, mais des transports en commun attractifs ». Et même si la ville avec moins , ou sans voiture, va dans « le sens de l’histoire », il préconise, dans un premiers temps, de fermer les yeux sur les voitures un peu plus polluantes qui pourraient la pratiquer, en attendant la mise en place d’une urbanisation adaptée à chacun. Interview.

ZFE, Zone à fortes exclusions – Interview Gilles Savary

Gilles Savary, dans votre essai vous notez que le problème de transport dans les grandes villes est le fruit de l’extension toujours plus importante de leur périphérie.

Gilles Savary : Oui, c’est que le grand phénomène d’aménagement du territoire, quasi-spontané, de ces 30 dernières années, la métropolisation de la province française. Quand j’étais jeune, on parlait de Paris et de désert français, maintenant il n’y a plus de désert français. Lyon, Toulouse, Bordeaux sont des villes très attractives. Elles ont répondu à cette attraction par un réseau très maillé de services collectifs dans les centres-villes, mais les populations se sont déportées en périphérie pour des raisons de coût du foncier. Et aujourd’hui, elles n’ont pas d’offres de transport à leur mesure, alors que la ville se ferme de plus en plus vite. La priorité est à présent donnée aux mobilités actives, les vélos et les trottinettes, et de végétaliser, mais il apparaît un grand consensus pour fermer la ville et il n’y a pas de réponse pour les habitants dans sa périphérie qui travaillent et qui veulent légitiment y accéder.

Vous parlez même « d’apartheid territorial » ?

Gilles Savary : Je parle « d’apartheid territorial », au sens où il est tout à fait légitime que la ville veule vivre de façon beaucoup plus qualitative, se fermer aux voitures de l’extérieur. C’est une tendance lourde. Mais ce qu’il l’est beaucoup moins, c’est la très grande indifférence vis-à-vis des problèmes que l’on crée aux périphéries, qui se traduit parfois par « ils n’ont qu’à revenir habiter en ville ». Ce qui n’est absolument pas possible eu égard au prix du foncier. Or, la ville doit être accessible à tous. Donc, si on la ferme aux voitures, il faut que l’on est des offres de transports collectifs extrêmement développés en périphérie.

Et le symbole de cette fermeture, ce sont les ZFE ?

Gilles Savary : Les Zones à faibles émissions, ça part d’un très bon sentiment mais se heurte à la réalité sociale. On a beau faire des aides à l’acquisition de véhicules électriques, il y a des gens qui ne peuvent pas mettre les 20 % du prix d’une voiture même si on en subventionne 80 %. Alors, qu’est-ce qu’on en fait ? On pense que c’est la loi de la jungle, qu’on va les laisser à leur triste sort et tant pis s’il ne peuvent plus aller en ville ! Les ZFE n’ont pas vu ça. C’est en réalité une poudrière sociale. On ne sait pas quoi faire de ces voitures avant les ZFE, où sont les parkings ? Seront-ils gratuits ? Pour rejoindre quels trains, alors qu’ils ne fonctionnent pas très bien ? Bref, on n’a pas l’offre alternative.

Et les solutions existent ?

Gilles Savary : Il y a des bouquets de solutions pour tenter de rapprocher chacun des points de vue. À commencer par le train, très en retard dans les métropoles en région et les « RER métropolitains », récemment annoncés, ne seront pas mis en œuvre avant 2030. Les autres solutions passent par la route, avec d’autres façons de l’aborder, plus consacrée à l’autopartage, aux cars à haut niveau de services qui font des miracles à Madrid notamment. Il faut que la route ne soit plus un diable. Et ces fameux RER ne réussiront que si la route fonctionne, ce sont des chantiers à mener de front. Enfin, la priorité de ces développements de réseaux doit être concentrée sur les périphéries urbaines.

Et pour mettre cela en œuvre, cela va prendre du temps ?

Gilles Savary : C’est une œuvre de longue haleine. Et, c’est pourquoi, je crois qu’il faut temporiser par rapport aux sanctions pour les futures ZFE. On va les mettre en place parce que c’est le sens de l’histoire que d’avoir des villes plus agréables à vivre. Mais, on va mettre en place ces ZFE sans doute en étant un peu distrait en matière de sanction, notamment pour les véhicules des gens les plus modestes. La politique, c’est ça aussi, c’est s’adapter au réel.

Publié en premier sur Turbo : Aller sur Turbo.fr pour en savoir plus.

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