L’exercice mené cette année s’inscrit dans la continuité de ces réflexions, avec trois enseignements majeurs.
À l’issue d’un exercice 2022 qui aura été marqué par une bonne tenue de l’économie en dépit d’un contexte international peu porteur , le redressement des comptes sociaux amorcé en 2021 apparait incontestable, avec une très nette réduction des déficits des régimes de base attendue pour 2022 et 2023, et globalement, un excédent des administrations de sécurité sociale au sens de la comptabilité nationale qui pourrait se maintenir à l’horizon 2026.
Ce redressement apparait toutefois inégal, dans la mesure où certaines branches (famille, AT-MP, autonomie) et certains régimes (assurance chômage, retraites complémentaires) devraient dégager des excédents sur l’horizon de projection, tandis que les déficits de la branche maladie demeurent importants quoiqu’en nette réduction, et que ceux des régimes de base d’assurance vieillesse pourraient se creuser significativement d’ici 2026.
Il apparait surtout fragile, compte tenu du contexte national et international, notamment avec le retour de l’inflation. La hausse des prix en 2022-2023 aura des effets importants sur les comptes sociaux (et sur les comptes publics de manière générale), effet qu’il est difficile de mesurer précisément, qui pourraient se matérialiser différemment selon les branches et organismes, et par ailleurs se diffuser sur plusieurs exercices.
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