Quinze civils sont morts, vendredi, dans un bombardement russe sur Kherson, deux semaines après un retrait humiliant pour les troupes de Vladimir Poutine. Des millions de foyers sont affectés par des coupures de courant dans tout le pays en raison des frappes de Moscou. Suivez en direct les derniers développements du conflit.
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11 h 38 : l’électricité rétablie à Kherson, selon la présidence ukrainienne
L’électricité a été rétablie à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, à la suite de sa libération après des mois d’occupation russe, a déclaré un responsable de la présidence ukrainienne.
« D’abord nous fournissons de l’électricité aux infrastructures essentielles de la ville et immédiatement après aux particuliers », a écrit Kirilo Timochenko, directeur adjoint de cabinet du président Volodimir Zelensky, sur la messagerie Telegram.
L’électricité, le chauffage et l’eau courante étaient coupés à Kherson lorsque les forces ukrainiennes ont repris la ville le 11 novembre.
L’armée russe s’est emparée de Kherson peu après le début de son invasion de l’Ukraine, le 24 février, et cette ville était la seule capitale régionale qu’elle était parvenue à contrôler.
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10 h 38 : la Russie utiliserait d’anciens missiles de croisière nucléaires contre l’Ukraine, selon le Royaume-Uni
Le ministère de la défense britannique rapporte que la Russie a probablement recours en Ukraine à d’anciens missiles de croisière débarrassés de leurs ogives nucléaires, dans son point quotidien sur la guerre publié sur Twitter.
Des images open source montreraient ainsi l’épave d’un missile de croisière tiré sur l’Ukraine conçu dans les années 1980 comme un système d’acheminement d’armes nucléaires, selon les services de renseignement britanniques. « Cette improvisation met en évidence le niveau d’épuisement du stock russe de missiles à longue portée« , assurent les experts britanniques qui soulignent la faible précision de ce type de projectiles.
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10 h 06 : la Russie « va payer » pour la famine orchestrée par le régime stalinien en Ukraine dans les années 30
Le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak, a déclaré que la Russie « allait payer » pour la famine orchestrée par le régime stalinien pendant l’hiver 1932-33 appelée « l’Holodomor », ainsi que pour la guerre qu’elle mène actuellement en Ukraine.
« Les Russes vont payer pour toutes les victimes de l’Holodomor et répondre des crimes qu’ils commettent aujourd’hui », a écrit Andriy Yermak sur Telegram, en ce jour de commémoration en Ukraine du plus grand crime de masse de l’ère soviétique.
Plusieurs dirigeants européens ont fait le déplacement à Kiev à l’occasion de ce 90e anniversaire de l’Holodomor. Selon les médias de Pologne et de Lituanie, les Premiers ministres de ces deux pays proches soutiens de Kiev, Mateusz Morawiecki et Ingrida Simonyte, sont de passage pour des entretiens qui devraient notamment porter sur une possible nouvelle vague d’immigration d’Ukrainiens en Europe cet hiver. Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, est lui aussi en visite dans la capitale, sa première depuis le début de l’invasion russe.
Le Parlement allemand a pris la décision, vendredi, de définir comme « génocide » l’Holodomor, qui a provoqué la mort d’environ 3,5 millions d’Ukrainiens sur fond de collectivisation des terres. La Russie rejette cette classification, arguant que cette grande famine n’a pas seulement fait des victimes ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes, et parmi d’autres peuples.
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8 h 30 : six millions de foyers ukrainiens affectés par des coupures d’électricité
Plus de six millions de foyers en Ukraine étaient affectés par des coupures d’électricité vendredi, deux jours après des frappes massives russes contre ce pays, selon Volodymyr Zelensky. « Ce soir, des coupures se poursuivent dans la plupart des régions et à Kiev », a ajouté le chef de l’État dans son adresse quotidienne.
Kiev – avec quelque 600 000 foyers privés d’électricité dans la soirée – et sa région, ainsi que les provinces d’Odessa (sud), de Lviv, de Vinnytsia (ouest) et de Dnipropetrovsk (centre-est), sont les plus touchées par les coupures, a-t-il ajouté, appelant les Ukrainiens à économiser l’électricité dans les zones où le courant a été rétabli.
« Nous devons endurer cet hiver – un hiver dont tout le monde se souviendra », a-t-il souligné sur Facebook.
Il avait visité plus tôt dans la journée Vychgorod, ville au nord de Kiev où les frappes ont fait six morts et des dizaines de blessés mercredi.
Les ingénieurs continuaient à réparer les dégâts à travers le pays.
Dans la capitale, « un tiers des logements de Kiev ont déjà du chauffage, les spécialistes continuent de le rétablir. La moitié des usagers sont toujours privés d’électricité », a dit son maire, Vitali Klitschko. « Au cours de la journée, les compagnies d’énergie prévoient de raccorder l’électricité pour tous les usagers en alternance », a-t-il assuré, à un moment où les températures avoisinaient zéro degré et où la pluie était de la partie.
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8 h : quinze morts dans un bombardement russe à Kherson
Quinze civils ont été tués, vendredi, par un bombardement russe sur Kherson, dans le sud de l’Ukraine, deux semaines après le retrait contraint des troupes russes de cette ville stratégique.
« 15 habitants de la ville ont été tués et 35 blessés, dont un enfant », a affirmé Galyna Lugova, une responsable de l’administration militaire de la ville, sur les réseaux sociaux. Elle a précisé que plusieurs « maisons privées et des immeubles de grande hauteur » avaient été endommagés.
« Les envahisseurs russes ont ouvert le feu sur un quartier d’habitations à l’aide de lance-roquettes multiples. Un grand immeuble a pris feu », avait précisé un peu plus tôt dans la journée Iaroslav Ianouchevitch, gouverneur de la région de Kherson. « En raison des bombardements russes constants, nous évacuons les patients des hôpitaux de Kherson ».
Le retrait russe de Kherson, dont Moscou espérait faire sa base dans le sud de l’Ukraine occupé, a rebattu les cartes dans cette guerre qui dure depuis neuf mois. La ville est stratégiquement située pour relier la péninsule de Crimée, annexée par la Russie depuis 2014, et le port ukrainien d’Odessa à l’ouest.
Avec Reuters et AFP
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