Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 à Bali la semaine prochaine. Selon Washington, plus de 100 000 soldats russes ont été tués ou blessés depuis le début du conflit. Après l’annonce du retrait russe de Kherson, l’Ukraine se montre méfiante et s’attend à devoir combattre pour reconquérir cette ville stratégique. Suivez en direct les derniers développements de la guerre en Ukraine.
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10 h 55 : l’hypothèse d’un guet-apens russe à Kherson est « crédible »
L’annonce du retrait russe de Kherson a été accueillie avec prudence par Kiev, qui soupçonne Moscou de vouloir attirer ses forces dans des combats urbains meurtriers. Selon Armelle Charrier, chroniqueuse internationale à France 24, l’hypothèse d’un guet-apens russe à Kherson est « crédible ».
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10 h 01 : Erdogan vante sa relation de « confiance et solidarité » avec Poutine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué qu’il avait pu convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de revenir dans l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes grâce à « la confiance et la solidarité » instaurées entre eux.
« Nous n’aurions pas pu faire ce pas s’il n’y avait pas eu de confiance entre nous », a affirmé le chef de l’État turc en réponse à un journaliste qui lui demandait comment il avait pu convaincre Vladimir Poutine de reprendre sa participation à l’accord, indispensable pour poursuivre les exportations agricoles d’Ukraine.
« La confiance et la respect entre nous nous encouragent à faire ce genre de pas. Cela a marché comme ça jusqu’à présent. La solidarité entre nous, dans des domaines comme l’énergie nucléaire, (…) les initiatives dans l’industrie de défense, nourrissent le respect entre nous », a-t-il fait valoir.
La Turquie fournit des drones de combat à l’Ukraine, mais elle a aussi acquis un système de défense anti-missiles russe S-400 et une centrale nucléaire en cours de construction dans le sud du pays.
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Ankara a commencé mardi à payer le gaz russe en roubles, selon le ministre de l’Énergie, conformément à un accord passé l’été dernier et qui porte sur un quart des livraisons.
Membre de l’Otan, la Turquie ne s’est pas associée aux sanctions contre la Russie tout en affirmant son soutien à l’Ukraine Le pays tente de maintenir une position de médiateur entre Kiev et Moscou.
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7 h 25 : Amnesty international dénonce des transferts de civils ukrainiens en Russie
Les autorités russes ont transféré de force et déporté des civils des zones occupées de l’Ukraine lors d’opérations s’apparentant à des « crimes de guerre« , voire à des « crimes contre l’humanité », dénonce Amnesty International dans un nouveau rapport.
L’ONG assure avoir interrogé 88 civils ukrainiens victimes de « filtrage », la majorité venant de Marioupol et des régions de Kharkiv, Louhansk, Kherson et Zaporijia.
⚡️ Russian authorities forcibly transferred and deported civilians from occupied areas of Ukraine in what amounted to war crimes. We at Amnesty International believe this must be investigated as a crime against humanity.
Our new report 👇https://t.co/Hl5hNah1Bu
— Amnesty International (@amnesty) November 10, 2022
Amnesty cite notamment le cas d’un garçon de 11 ans séparé de sa mère au cours d’une procédure de filtration, en violation du droit international humanitaire. Le garçon et sa mère ont été capturés et arrêtés par les forces russes à l’usine métallurgique Illitch de Marioupol à la mi-avril.
« Plusieurs personnes ont rapporté que, une fois arrivées en Russie, elles s’étaient senties obligées de demander la citoyenneté russe, ou ont dit que leur liberté de déplacement était restreinte », écrit Amnesty international.
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6 h 23 : l’Ukraine méfiante face à l’annonce du retrait russe de Kherson
Les autorités ukrainiennes se montrent circonspectes après l’annonce par la Russie du retrait de ses forces de Kherson, s’attendant à devoir continuer à se battre pour conquérir cette capitale régionale prise par Moscou au début de son offensive.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une « extrême prudence » à l’annonce du retrait russe.
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« L’ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de ‘geste de bonne volonté’, nous devons tout gagner », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens. « Nous devons donc faire preuve d’une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible ».
« Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville », avait auparavant déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.
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3 h 13 : Vladimir Poutine ne se rendra pas au prochain sommet du G20 en Indonésie
Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas à Bali pour participer au prochain sommet du Groupe des Vingt (G20), a déclaré jeudi à Reuters un responsable du gouvernement indonésien.
Vladimir Poutine sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et devrait participer virtuellement à l’une des réunions, a déclaré Jodi Mahardi, porte-parole du ministre chargé de la coordination des affaires maritimes et des investissements.
Sergueï Lavrov avait quitté prématurément une réunion des chefs de la diplomatie du G20 en juillet à Bali après avoir essuyé les critiques de plusieurs homologues sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays ne fait pas partie du G20, a en contrepartie été aussi invité par l’Indonésie, et pourrait s’exprimer virtuellement.
Le président américain Joe Biden, qui a qualifié le président russe de « criminel de guerre » à plusieurs reprises, avait indiqué ne pas avoir l’intention de s’entretenir avec lui au G20.
Mais le président français Emmanuel Macron a longtemps continué à s’entretenir avec son homologue russe et mis en garde sur les risques d’isolement de la Russie.
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2 h 07 : plus de 100 000 victimes parmi les forces russes, selon Washington
Plus de 100 000 soldats russes ont été tués ou blessés en Ukraine, a estimé mercredi un général américain, ajoutant que les forces ukrainiennes avaient « probablement » souffert des pertes équivalentes depuis le début du conflit.
« On parle de plus de 100 000 soldats russes tués et blessés. C’est probablement pareil côté ukrainien. Beaucoup de souffrance humaine », a déclaré le chef d’état-major de l’armée-américaine Mark Milley à l’Economic club of New York. Il a ajouté que 40 000 civils ukrainiens avaient probablement été tués depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier.
Les chiffres avancés par le général Milley, qui n’ont pas pu être confirmés de manière indépendante, sont les plus précis fournis à ce jour par Washington.
Le plus haut responsable militaire américain a également espéré des pourparlers pour mettre fin à la guerre, la victoire militaire n’étant peut-être possible ni pour la Russie ni pour l’Ukraine, selon lui.
Avec Reuters et AFP
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