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COP27 : et si les pollueurs payaient enfin ?

Ça souffle Environnement ON novembre 4, 2022 0 COMMENTAIRE

Pertes et dommages : une question de justice climatique

L’idée a émergé dès le début des négociations climatiques, en 1991, à l’initiative de petits États insulaires. Puisque le changement climatique cause d’ores et déjà des dégâts considérables et des catastrophes dévastatrices dans les pays les plus vulnérables, les principaux États historiquement émetteurs de gaz à effet de serre devraient mettre la main à la poche pour financer ces pertes et dommages. C’est avant tout une question de justice : les pays en développement ne peuvent pas et ne doivent pas assumer seuls les conséquences d’événements dont ils ne sont que très peu responsables.

Trente ans plus tard, ce qui semblait pourtant relever du bon sens ne s’est toujours pas concrétisé. Mais les choses pourraient bouger dans le bon sens : des propositions concrètes ont été mises sur la table lors de la COP26 à Glasgow, l’an dernier. Et elles sont de nouveau au menu des négociations à Charm-el-Cheikh, pour la COP27, avec cette fois de vrais espoirs d’aboutir.

Des enfants nagent dans une rue inondée, en Indonésie, lors des inondations de novembre 2021.

Concrètement, que sont ces « pertes et dommages » ?

Les dommages causés par le réchauffement climatique sont déjà une réalité. Sécheresse, montée des eaux, inondations et tempêtes détruisent les infrastructures, les habitats et les moyens de subsistance de millions de personnes. Ces catastrophes, causées ou amplifiées par le dérèglement climatique, ont de lourdes conséquences humaines et économiques. Au cours des dix dernières années, ces phénomènes météorologiques extrêmes ont tué plus de 410 000 personnes et affecté près d’1,7 milliard de personnes dans le monde, selon la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).

Les coûts économiques de ces pertes et dommages sont estimés entre 290 et 580 milliards de dollars dans les pays en développement d’ici à 2030. Une fourchette basse, les besoins réels étant encore très mal connus, précise le Réseau Action Climat. Or, ces dommages affectent principalement des pays qui, non seulement ne sont pas responsables du changement climatique, mais ont aussi le moins de capacités financières pour y répondre. La reconstruction, la remise en état des infrastructures, la relocalisation de millions de personnes nécessitent beaucoup, beaucoup d’argent. Et on ne parle pas de petits dégâts : récemment, un tiers de la superficie du Pakistan était plongée sous les eaux, soit l’équivalent du Royaume-Uni ! Les pays les moins riches ont besoin de financements internationaux pour faire face à cela.

Régler la dette climatique

Déjà lourdement endettés, nombre de pays en développement ne disposent pas de marge de manœuvre et de ressources fiscales suffisantes pour lutter contre le réchauffement climatique et encore moins contre ses conséquences les plus dévastatrices. C’est un véritable cercle vicieux : les pays les plus vulnérables se voient contraints d’emprunter à des taux de plus en plus élevés, ce qui grève encore un peu plus leur budget, accroît leur dette et réduit d’autant leurs possibilités de lutter et s’adapter face au changement climatique.

Les pays à plus faible revenu ont ainsi dépensé en 2021 cinq fois plus d’argent pour régler leur dette externe que pour lutter contre le changement climatique, selon le rapport du Réseau Action Climat « Dette et changement climatique ». Outre le passé colonial de plusieurs d’entre eux, les pays riches ont pourtant eux-mêmes une dette climatique envers les pays pauvres affectés par le dérèglement climatique. Il est temps que cette dette soit reconnue, comme l’ont d’ailleurs réclamé plusieurs États, dont la Bolivie, lors de l’Assemblée générale des Nations unies en 2021.

Des paysans et paysannes aux Philippines portent une bannière. Leur message : « Aux pays pollueurs : payez pour les pertes et dommages ».

Et la France, elle fait quoi ?

La France a une responsabilité historique, non seulement en tant qu’ancien État colonisateur, mais aussi en tant que puissance industrielle. La France est le 12e émetteur mondial de gaz à effet de serre depuis 1850.

Il est donc logique qu’elle paie sa dette climatique et qu’elle apporte un soutien financier, à la hauteur de ses responsabilités, aux pays les plus vulnérables et les plus touchés par la crise climatique. Ce soutien ne doit pas se limiter à des prêts. On attend de la France de vrais engagements en faveur d’un mécanisme de pertes et dommages effectif.

La France a une responsabilité historique dans le changement climatique. Prendre sa juste part est en réalité assumer sa dette climatique envers les pays touchés. Source : Réseau Action Climat

« Pertes et dommages » : un troisième pilier des financements climatiques

Jusqu’à présent, la France et les pays riches refusent de mettre la main à la poche, au prétexte qu’ils financent déjà deux piliers de l’action climatique : l’atténuation (des projets destinés à limiter le réchauffement climatique) et l’adaptation (des projets permettant de mieux faire face aux conséquences du dérèglement).

La responsabilité des États riches dans les dommages déjà causés par le changement climatique est pourtant bien reconnue, comme l’a démontré le GIEC dans ses derniers travaux. Les « pertes et dommages » doivent donc être considérés comme le troisième pilier indispensable des financements climatiques.

Des super-profits et une super-responsabilité

Mais alors, où trouver tout cet argent, alors que la crise frappe aussi les populations vulnérables des pays riches ? Un petit indice : selon un rapport de la coalition « Loss & Damage Collaboration », en moyenne sur la période 1991-2020, en seulement 24h, l’industrie des énergies fossiles générait des superprofits plus de 200 fois supérieurs à tous les financements dédiés jamais mis sur la table par les gouvernements pour remédier aux pertes et dommages ! D’après ce même rapport, les profits générés par cette industrie couvriraient 60 fois le coût total des dégâts jusque-là causés par le dérèglement climatique !

Les fonds existent. C’est donc bien une question de volonté politique.

Uni·es pour la justice climatique ! Des jeunes militantes et militants du climat ont embarqué à bord du Rainbow Warrior, en Méditerranée, au large des côtes égyptiennes où se tient la COP27.

Qu’attendre de la COP27 ?

Comme les précédentes éditions, la COP 27 (ou Conférence des parties) réunit à Charm-El-Cheikh des représentant·es des 196 pays signataires de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques. L’objectif premier est de contenir la hausse globale des températures à 1,5°C , conformément aux engagements de l’Accord de Paris, et de mettre en place des mécanismes de justice climatique.

Plus précisément, nos attentes pour la COP27 sont les suivantes :

  1. Permettre aux pays et communautés les plus vulnérables au changement climatique d’accéder à des ressources financières et à un appui technique pour faire face aux dommages déjà causés. Concrètement, les pays les plus pollueurs doivent contribuer financièrement à un système de financement des pertes et dommages.
  2. Tous les pays doivent contribuer, de façon juste et équitable, à une sortie rapide des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) à la réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, en vue d’atteindre le « zéro émission nette ». La sortie des énergies fossiles doit être actée dans la décision finale de cette COP. Concrètement, les Etats doivent s’engager pour qu’aucun nouveau gisement pétrolier, aucune nouvelle centrale à charbon, aucune nouvelle mine de charbon et aucun nouveau projet gazier ne voit le jour.
  3. Les pays à faible revenus doivent bénéficier de ressources financières pour s’adapter et se préparer face aux conséquences du dérèglement climatique et pour décarboner leurs économies. Les promesses des pays riches n’ont pas été tenues et ils doivent donc rehausser leurs contributions.
  4. Protection de la nature et lutte contre le changement climatique doivent aller de pair. Parallèlement à la sortie des énergies fossiles et la réduction des émissions de CO2, il est indispensable de lutter contre les menaces qui pèsent sur la biodiversité et les milieux naturels. La participation des communautés locales et indigènes dans la protection de la nature et la lutte contre le changement climatique est clé et doit être reconnue.

Nos équipes sont présentes à la COP 27 pour faire entendre ces demandes et la voix de la justice climatique. Suivez-nous sur nos réseaux sociaux : Greenpeace France et notre chargé de campagne Climat, Clément Sénéchal

Publié en premier sur Greenpeace : Aller sur Greenpeace pour en savoir plus.

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