Également connu sous le nom de « Great Resignation », le Big quit est un mouvement massif qui a vu le jour aux États-Unis et qui commence à s’étendre actuellement dans d’autres pays.
En fait, cette vague de démissions a débuté avec la pandémie. Si les salariés décident de mettre fin à leur contrat de travail, c’est surtout parce que le contexte de confinement et de déconfinement a remis en question leur vision de leur métier.
Comment se manifeste le tsunami de démissions aux États-Unis ?
Aux États-Unis, le tsunami de démissions peut être considéré comme un effet Covid. Les chiffres ont révélés que plus de 48 millions d’Américains ont quitté leur post l’année dernière.
Différents arguments les ont encouragés à prendre une telle décision, ne citant que l’insatisfaction vis-à-vis de leur situation financière, la quête de sens dans leur travail, la révision de leurs priorités personnelles et la préservation de leur santé mentale.
Les statistiques ont également dévoilé que le phénomène touchait surtout les secteurs de la santé, du numérique, de la restauration et du BTP. Et en même temps, la grande démission a favorisé une fuite de talents.
Grande démission : quid de la France ?
Jusque-là, on ne peut pas dire que la France connaît aussi un problème de Big Quit. Il est vrai que les chiffres ont augmenté et qu’ils témoignent une certaine prise de conscience, mais ils ne peuvent pas encore être interprétés comme une importante vague de démissions comme aux États-Unis.
Entre juin et juillet 2021, le ministère du Travail a enregistré 387 000 démissions et ruptures conventionnelles. Ce qui représente un accroissement de seulement 14% par rapport à 2019.
Les motivations des démissionnaires sont également un peu différentes. La plupart ont décidé de quitter leur emploi afin de se tourner vers le portage salarial ou pouvoir se reconvertir et de trouver un autre job en adéquation avec leurs véritables valeurs.
Comment les entreprises américaines et françaises doivent-elles réagir pour stopper le Big Quit ?
Compte tenu de tout cela, les entreprises américaines et françaises doivent réagir sans attendre pour stopper le Big Quit. Elles doivent avoir à peu près une idée de ce que pensent les salariés. Donc, elles doivent y adapter leurs stratégies.
Les spécialistes et chercheurs confirment que c’est surtout la philosophie d’entreprise qui est à revoir pour plusieurs groupes. Il est important de considérer les besoins des salariés et pas uniquement les objectifs de l’entreprise.
Par ailleurs, le télétravail ne constitue pas non plus la solution idéale. Il vaut mieux l’alterner à un travail en présentiel pour assurer l’épanouissement des salariés.